Le projet de réaménagement de l’avenue Jean Jaurès à Paris, étudié durant 3 ans au sein du service de la voire, avait été refusé par le Maire de Paris. En janvier 2003, une équipe extérieure est alors appelée en urgence pour proposer en moins de six mois un nouveau projet, qui s’inscrive dans la politique de restauration d’espaces « civilisés » conduite par la Ville de Paris et son maire de l’époque, Bertrand Delanoë. 

L’objectif était de requalifier pour trente années une des avenues pénétrantes principales de Paris, illustration topique de l’asphyxie urbaine, en réhabilitant la place du piéton. La promenade douce  proposée par les paysagistes relie le canal Saint Martin (Stalingrad) au parc de la Villette (porte de Pantin) sur 2 km.  

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Les voies de circulation des véhicules sont réduites de 2 x 2 voies à 2 x 1 voie pour permettre la mise en place de trottoirs de 5 à 10 mètres de largeur selon les côtés. Parallèlement, des bandes de parterres autogérées et pérennes sont installés sur 5 mètres de large afin d’offrir à ce boulevard une allée forestière et humide en plein cœur de la capitale, à la fois bouteille d’oxygène, préservateur d’ombrage et régulateur d’hydrométrie. Les alignements d’arbres sont renforcés et complétés de sujets d’espèces différentes intégrés dans l’allée verte. Le projet cherche à rapprocher le citadin de la nature et l’ensemble du profil est ainsi déterminé au niveau du piéton, sans différence de niveau entre le trottoir et l’espace de circulation des véhicules qui sont invités à traverser le territoire des passants.