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Musée d'art contemporain - ASILAH

Maitrise d’ouvrage

Wilaya Asilah

Surface

1,5 ha

Montant travaux

5 M Dirhams

Equipe

/

Etudes

2018 / 2020

Réalisation

2020 / 2021

Crédit photo

/

Cité balnéaire sur la côte Atlantique, à 46 km au sud de Tanger, Asilah est considéré un des bijoux du Royaume du Maroc. En 1989 la réhabilitation de la médina lui a valu le prestigieux prix Aga Khan de l’Architecture.

Ville au passé tumultueux pendant plus de deux millénaires, envahie par les Carthaginois, puis par les Romains, elle a résisté aux assauts des Normands venus de Sicile au 10ème siècle. Elle passa ensuite aux mains des Omeyades de Cordoue en 972, avant de tomber sous la domination portugaise en 1471. Après la fameuse bataille des Trois Rois en 1578, leur succédèrent les Espagnols, et ce n’est qu’à la fin du 17ème siècle que le sultan Moulay Ismail leur reprend la cité. Au début du 20ème siècle, Asilah deviendra le repaire de Raissouni, bandit célèbre du Rif, qui rançonnait les populations et qui sera finalement chassé par les Espagnols en 1924, qui resteront maîtres de la ville jusqu’à l’indépendance.

Encore aujourd’hui, les remparts portugais qui encerclent la vieille ville contrastent avec la blancheur des maisons et en font une destination très prisé, surtout l’été. La médina reste une des plus belles du pays, valant à elle seule un détour le temps d’une promenade le long de la côte Atlantique.
En 1978, deux natifs d’Asilah (M. Benaïssa et M. Melehi) créent une association d'envergure (la Fondation pour le Forum d’Asilah) qui vaudra à Asilah d'être nommée Capitale des Arts et de la Culture du Maroc. Depuis la Fondation a multiplié la création de nouveaux bâtiments et les restaurations de monuments historiques. Ainsi Asilah a vu sortir de terre le Palais de la Culture, la Bibliothèque du Prince Bandar Bin Sultan et le Centre Hassan II des rencontres internationales, tandis qu’étaient réhabilités la Tour Al-Kamra, le Donjon d'Asilah et la Médina.

Aujourd’hui un nouvel équipement est en train de voir le jour au centre ville. Sur un terrain de plus d’un hectare, une Académie dédiée aux beaux arts, une Résidence d’artistes et un Musée sortent de terre.

Un parkway, une avenue-mail reliant les équipements
Implanté au bord de la Nationale 1 traversant Asilah, en face de la Mosquée Hassan II, ce nouvel équipement doit être intégré dans un système de promenade mettant en relation la bibliothèque Prince Bandar Bin Sultan au Nord vers le parc de Kodya Sultan au Sud.
Nous proposons alors de créer un large mail planté, le long de la Nationale 1 qui permettra à terme de créer une promenade continue entre ces différents équipements. Ce mail, légèrement en surplomb de la Nationale sur la séquence passant devant le Musée, devient alors une belle terrasse permettant une circulation douce et agréable des piétons entre le Musée, le collège, le parc et l’école hôtelière.

Un saut du loup, une clôture transparente
Limitant physiquement le passage entre le mail et le Musée, un saut du loup le longe tout en libérant les vues vers l’intérieur du site. Cette clôture transparente donne l’impression d’être dans le jardin du Musée lorsqu’on se balade sur le mail tout en permettant la gestion efficace des entrées sur le site.

Un pavage, un héritage lointain
Réminiscence de la chaussée portugaise (calçada portugesa), employée au XVIIIe siècle pour aménager Lisbonne (Plaça Rossio, 1760) avec un motif en vague et reprise dès 1950 par Roberto Burle Marx au Brésil (avenida Atlantica, Rio, 1970), le centre ville s’est paré d’un revêtement en pavé préfabriqué aux motifs de vague. Le premier utilisé, fut le pavé dessiné par Melehi dans la médina tandis qu’un deuxième motif dessiné par Belkahia fut installé dans le reste du centre ville.
Nous proposons de créer un motif « Asilah » afin de continuer les nouveaux aménagements et prolonger cet héritage de pavement qui fait toute la singularité de la ville.

Une esplanade, un lieu d’accueil du festival
A l’intérieur du jardin, une vaste esplanade (Méchouar), en rapport avec les proportions du Musée, permet l’organisation de concert en plein air ou d’autres manifestations.
Un théâtre de verdure l’accompagne sur son côté Sud permettant l’accueil de micro-évènements sur la place. Constitué de gradins enherbés, ce théâtre est un lieu de repos et de réflexion au calme du jardin.

Une forêt du biome méditerranéen
Caractéristique du biome méditerranéen, le Pin servira d’élément fondateur du parti paysager sur le site étudié. Espèce constitutive de la forêt originelle de ce territoire (forêt sclérophylle, forêt sèche), le site se transforme en vaste pinède accompagnée de quelques espèces endémiques comme l’Olivier et le Cyprès. Les Pins s’installent sous forme de bosquets et apportent ombre et senteur au jardin.
Afin de limiter la consommation en eau, les surfaces engazonnées ou traitées en herbacées sont réduites au maximum, la strate basse se compose dès lors essentiellement d’arbustes, économes en eau.
La strate arbustive est mise en exergue sous forme de nappe de plantation composée de différentes espèces sélectionnées dans le milieu méditerranéen (Myrthus communis, Myoporum laetum, Dodonea viscosa, Laurus nobilis, Pistacia lentiscus), tandis que la strate herbacée, d’aspect sauvage, donne un aspect naturaliste à l’aménagement.

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