Une école au vert - Un bosquet d'écoles
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Un cheminement évident – un chemin de traverse irriguant les différentes écoles

L’entrée principale est accompagnée d’une placette desservant à la fois l’école maternelle, l’école primaire et le collège. Cette placette est le salon urbain d’attente des parents à la sortie des classes. De nombreux bancs permettent de les accueillir confortablement. Le sol, économe en entretien, est réalisé en béton désactivé. Le parcours irrigue parfaitement les élèves vers leur cour respective et la zone de sport. Les cours se revêtissent du même béton désactivé que le parvis d’entrée et sont ponctuées de quelques arbres aux pieds desquels s’installent des bancs circulaires en pierre.

Un traitement unitaire – mais des cours séparées par entités

De part et d’autre de ce cheminement principal, l’école se sectionne en trois entités distinctes et en cours séparées permettant une meilleure surveillance des élèves du collège à la maternelle.
L’espace se découvre et se lit progressivement sans apparaître comme une grande surface minérale morne. La végétation réapparaît en périmètre de cour et permet de faire émerger quelques grands arbres d’ombrage.
Des masses de graminées limitent les passages sur le pourtour des cours tout en permettant une transparence d’entité à entité. La sensation de continuité végétale, sans barrière visuelle, amplifie les dimensions de ce jardin unitaire. La végétation existante (Jacaranda mimosifolia, Cupressus sempervirens,…) est sauvegardée dans sa majeure partie et se complète de Pinus halepensis, Jacaranda mimosifolia et Cupressus sempervirens.

Une végétation locale pour un aménagement économe – un exemple pédagogique de jardin « sec »

La végétation se compose d’essences locales, adaptées au climat et peu consommatrice en eau. Une forêt de Pins (Pinus halepensis) recouvre l’ensemble du site et se voit accompagner d’une strate arbustive homogène d’arbustes méditerranéens et d’une strate herbacée de graminées nécessitant peu d’arrosage et d’entretien, permettant aussi de limiter les surfaces en gazon fort consommatrices en eau (un massif arbustif nécessite deux fois moins d’eau qu’un gazon à surface égale). Les surfaces en gazon sont limitées au maximum tandis qu’une strate de graminées recouvre les lieux à intimiser (terrasse du cdi,…).
Le réseau d’arrosage est limité à un goutte à goutte économe et servant essentiellement à l’installation des plantes sur les deux premières années de vie du jardin. Cet arrosage semi automatique (sans programmation, avec ouverture par secteurs avec des vannes manuelles) pourra ensuite baisser en intensité jusqu’à devenir sporadique.
Une zone de compostage des déchets verts pourra mettre en scène pédagogiquement la réutilisation des déchets de tailles des arbustes et de déchets organiques de la cantine dans un processus de fabrication de compost pour l’enrichissement des sols du jardin. Cette politique de gestion (non exportation de matière organique) mettra en valeur la volonté de ne plus « perdre » cette matière première en la faisant évacuer du site.
Un jardin pédagogique, pouvant être situé en entrée d’école pour être visible tous les jours par les élèves, mettra en exergue ses techniques agroécologiques de compostage et de traitement naturel des maladies des plantes, en accueillant des plantes alimentaires, médicinales et aromatiques.