Une ville balnéaire entre mer et maquis méditerranéen

Le programme s’immisce sur les collines à l’arrière du bord de mer. Il reprend le vocabulaire végétal du maquis méditerranéen. Une strate arborée dense en Pinus halepensis (Pin d’Alep), Pinus pinea (Pin parasol), Grevillea robusta (Grevillea), Casuarina equisetifolia (Filao) et Tamaris (Tamarix gallica) s’installe sur l’ensemble du site. Ces essences associées permettront à la fois de réaliser des brise-vents efficaces autour des bâtiments grâce au développement rapide en hauteur des Grevillea et Casuarina et créeront une ombre douce sur les cheminements, les lieux de vie et les stationnements.
La strate arbustive est composée elle-aussi de plantes autochtones nécessitant un entretien limité et un arrosage mesuré. Les haies séparatives (taillée ou en forme libre) des différents bâtiments ainsi que les massifs en archipel se composent d’un mélange de Myrtus, Coprosma, Laurus, Myoporum, Pistacia, Pittosporum aux floraisons blanches homogènes.
La strate basse de vivaces compose l’espace suivant deux mélanges distincts: un mélange de type sec acceptant une forte présence d’embruns composé de Echium, Lavande, Perovskia, Sauge, Teucrium, au feuillage vert gris et graphique accompagné de vivaces aux floraisons violettes (Tulbaghia, Allium, Verbena) ; un mélange de rosiers composé de Rosa floribunda alba et de graminées (Festuca, Stipa, Pennisetum) au feuillage souple et léger agrémenté des floraisons blanches et rosées des Gaura. Ce dernier mélange se retrouvera essentiellement sur la grande allée ombrée reliant le restaurant à la bibliothèque. Ces mélanges donneront alors une floraison largement étalée dans le temps et sur l’année.
Des prairies ensemencées sont proposées en remplacement des gazons habituels afin de limiter la consommation en eau. Elles seront mixées avec des sols en gravier ou sable pour limiter l’usage des gazons. Les gazons seront uniquement réservés à la zone d’accueil (gradins des Cyprès) et à la Palmeraie.
​
Un oued « amplifié »

Répondant à la nécessité de préserver le site des inondations par l’oued, nous proposons ici d’en faire un élément majeur dans l’aménagement. Son lit sera retravaillé de manière à participer à la composition générale tout en permettant de contrôler efficacement ces « débordements ». Un bassin de stockage en amont permettra de réguler le débit lors d’un épisode pluvieux. Celui-ci se déversera dans une série de bassins en gradins vers le bas du site afin de limiter la vitesse d’écoulement et permettre la percolation en place de ces eaux. Un dernier bassin, en aval, permettra un stockage plus long des eaux pour l’arrosage du site. Le trop plein se déversera dans l’oued au bord du site en aval. Ce système permettra aussi de récupérer l’ensemble des eaux pluviales du site, qui seront acheminées vers le bassin aval par des séguias longeant les bâtiments. Eaux de toitures et eaux de ruissellement des cheminements seront alors réutilisées pour augmenter l’hygrométrie du site le plus longtemps possible dans l’année.
​
Des jardins « sauvages » dans un parc forestier

Répondant à la nécessité d’instaurer un gradient d’entretien des plantations, du ‘soigné’ au ‘naturel’, nous installons une strate arbustive commune à l’ensemble des lieux mais pouvant être soit taillée (en boule, forme organique), soit laissée en port libre. L’entretien le plus suivi se fera autour de la zone de vie tandis que plus on s’en éloignera, plus les tailles seront limitées et les arbustes auront une forme naturelle.
Il en est de même avec les plantes vivaces, donnant une floraison colorée au site. Leur densité sera plus importante en cœur de site que vers la périphérie. Dans un même esprit, les surfaces engazonnées laisseront place progressivement aux surfaces ‘mulchées’ ponctuées de graminées.
Les bâtiments seront reliés entre eux par un réseau continu d’allée piétonnes permettant de traverser le site rapidement pour rejoindre le cœur de vie. Les continuités de chemins sembleront naturelles, restant sur le même niveau altimétrique ou s’installant perpendiculairement à la pente. Ces allées sont traitées de manière simple en béton désactivé et bordure en pierre naturelle.
La strate arborée s’immisce au plus près des bâtiments donnant la sensation d’avoir précédé les constructions et d’être dans des clairières habitées. La strate arborée se densifient sur le périmètre pour donner la sensation d’être entouré d’une forêt.
​
Un jardin précieux – Une palmeraie

Installé entre l’accueil/restaurant et la zone de sport, un jardin de palmiers se déploie en contre bas du restaurant au bord de l’oued. Composé de palmiers de différentes variétés, ce jardin est accompagné par des massifs de rosiers. Il est le lieu du rafraichissement lors des grandes chaleurs d’été.
​
Des parkings-pinèdes

Les parkings, regroupés à l’entrée du site, seront largement arborés par des Pins plantés en « aléatoire entre les stationnements.. Nous proposons ici de limiter l’imperméabilisation du sol en installant de manière économique des plateformes en mélange terre-pierre et finition en stabilisé, capable d’accueillir à la fois les véhicules et de maintenir la perméabilité. La voie de circulation restera, elle, en béton désactivé pour supporter le trafic et les sollicitations dues aux manœuvres des véhicules.